A escondidas

En 2011, après une dizaine d’années de recherches sur le corps anonyme ainsi que sur l’autoportrait, plus que jamais poussée par cette fascination de l’humain…de l’individu… et du sentiment qui s’en dégage, je m’attaque au portrait.

Bien entendu, dans la logique de mon travail, traiter la question du portrait signifie dépasser la netteté du visage - La ressemblance s’évanouit - pour témoigner de l’impression qu’il laisse dans la mémoire… la trace des traits, des expressions, puis enfin de la personnalité toute entière dans tout ce qu’elle a de complexe et contradictoire.

Je tente alors d'extraire l'impalpable des êtres à travers les lignes de leurs visages déformées par la lumière... je cherche à saisir la frontière entre le sombre et le lumineux de chacun, sa grâce, finalement indissociable de sa noirceur… une sorte d’échographie de l’âme… comme un jeu de cache-cache entre songe et réalité.

« La grande aventure c’est de voir chaque jour surgir quelque chose d’inconnu dans le même visage. »
Giacometti